Que d’eau, que d’eau!

Imaginez l’autoroute A6 coupée à toute circulation pendant plusieurs jours, des files interminables de voitures et de camions bloqués entre Paris et Lyon, Marseille impossible à ravitailler…

C’est ce qui s’est passé la semaine dernière en Colombie, où les pluies diluviennes ont provoqué des innondations un peu partout dans le pays et où des glissements de terrains ont rendu impratiquables en plusieurs endroits les routes reliant la capitale, Bogotá, et les grandes villes de l’ouest du pays, Cali et Medellín.

El Espectador

Effondrement au km 29 de la route qui relie le centre et l’ouest du pays (Photo: El Espectador)

Au même moment, un rapport de l’ONG Germanwatch classe la Colombie au troisième rang des pays les plus affectés par les risques climatiques, derrière le Pakistan et le Guatemala.
www.elespectador.com/impreso/vivir/articulo-314049-colombia-riesgo-climatico

Mais derrière l’aléa naturel incontrôlable plane aussi un vice bien humain: la corruption.

« Pourquoi rien n’a été entrepris depuis les précédentes intempéries pour améliorer l’état des routes? » « Où est passé l’argent des travaux prévus? »

Au fil de mon voyage, je me rend compte que les mêmes questions surgissent quand on parle des écoles, des hôpitaux publics. Ici, un maire qui s’est enfui avec la « nómina » – l’argent qui devait servir à payer le salaire des employés municipaux -, là, un hôpital où le personnel n’a pas été payé depuis quatre mois. Autant d’histoires qui dessinent les contours d’un Etat qui laisse tomber ses institutions tomber lentement mais sûrement dans la déshérence la plus totale.

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